Vendredi 1er Mars 2019

Le "Carolina Reapers Swing"

Explication ......



    Les "Carolina Reapers Swing" sont nés de la rencontre de jeunes musiciens fous des années '30 et '40 et de la danse "swing". Cette synergie produisit un groupe qui s'intéresse aux standards de jazz et aux rares morceaux réunissant musique et danse "swing" depuis les premiers temps du "lindy hop".
    Par son énergie, leur style est vivant malgré leurs arrangements ciselés. C'est à dire qu'ils combinent classicisme et une nouvelle approche des "ole' trad jazz songs" de l'époque "swing"… et leur nom est déjà synonyme de "ça va chauffer !..
    Ils n'ont pas choisi leur répertoire au hasard. À côté des airs familiers à la communauté des danseurs, nos musiciens, par de soigneuses recherches, vont déterrer des petites merveilles du répertoire des Fats Waller, Duke Elligton, Sidney Bechet, Artie Shaw, Johnny Hodges, Billie Holiday, Coleman Hawkins entre autres. Avec un tel respect des enregistrements originels, le "Carolina Reapers Swing" pourra vous surprendre avec des morceaux que vous n'avez encore jamais entendus, et vous jouer, par ailleurs, des morceaux familiers comme si vous les entendiez pour la première fois.
    Les Musiciens :
Benjamin Faconnier (voc & tp), Sami Khalfoune (voc & tb),
Mickael Pernet (ts), David Tavani (cl)
Audrey Leclair (voc & g), Joseph Vu Van (voc & p),
Fernando Morrison (cb) et Arthur Defrain (drms)




Pour comprendre "The Carolina Reapers Swing"…

 "Swing" : Je ne vous ferai pas l'insulte de vous expliquer qu'ici, "swing" doit être pris dans son sens de balancement rythmique musical propre à certaines musiques dont le Jazz essentiellement. Ça peut aussi suggérer un certain type de coup de poing en boxe anglaise…
 "Carolina" : Ici, pas de problème, il s'agit de l'état de Caroline ( Nord et Sud de nos jours) dans le sud-est des USA.
 "Reapers" : de l'anglais "to reap", "moissonner" chez nous. "reaper" = "moissonneur, faucheur ( -euse, tiens, tiens...)".
 Si l'on traduit mot à mot (ce dont il ne faut jamais se contenter) : "The Carolina Reapers' Swing" devient en français : "Le swing des moissonneurs de Caroline", ce qui, avouons-le, ne signifie pas grand' chose…
 La clé du mystère vient de la métaphore qui se cache derrière l'expression :"Carolina reaper" qui est, en langage paysan du coin, le nom commun du "capsicum chinense", cultivar d'espèces de piments parmi les plus forts au monde. La "Faucheuse de la Caroline" donc, dans le sens second de "faucheuse", la Mort. Autrement : le "Piment Qui Tue".
 On y arrive :
 "Le Swing du Piment qui Tue de la Caroline". Excusez-moi mais ce n'est pas très pratique comme patronyme… Donc, pas terrible, gardons le titre anglo-saxon : "The Carolina Reapers Swing".
 Maintenant le coup final :
Et si je vous disais que le "plus grand pianiste de jazz du monde", comme il se définissait lui-même avec humilité, Jelly Roll Morton, dirigea pendant quelque temps l'un des meilleurs groupes de jazz de la Nouvelle-Orléans, avait appelé ce groupe : "The Red Hot Peppers", vous aurez tout compris. Notamment que nos jeunes musiciens de ce soir tirent ici leur chapeau musical à ce modeste génial pianiste et sa musique des années '20.
Michel Legris